Les risques du sel sur la santé

Depuis la Préhistoire, le sel est utilisé en cuisine pour conserver et assaisonner la nourriture. Le sel de qualité alimentaire est composé principalement de chlorure de sodium, sa consommation doit être surveillée à cause de ses conséquences sur le métabolisme.

sel saler

Un lien avec le cancer de l’estomac

Les effets négatifs du sel sur la santé sont déjà connus. Il agit sur la tension en l’augmentant. L’élévation de la pression artérielle accentue le risque cardiovasculaire, et favorise notamment l’infarctus.

Le sel serait également impliqué dans le développement de certains cancers notamment celui de l’estomac. Les aliments salés associés à l’acide gastrique favorisent l’inflammation de la muqueuse de l’estomac. En conséquence, il devient plus vulnérable aux infections bactériennes, or 80 % des cancers gastriques ont une origine bactérienne selon une étude du journal The Lancet Oncology parue en mai 2012.

Le cancer de l’estomac est difficile à traiter car il est souvent diagnostiqué tard en raison du caractère profond de la tumeur et de l’absence de symptômes. La survie à 5 ans est de 10 à 15%. Selon le World Cancer Research Fund, un cancer de l’estomac sur 7 pourrait être évité en diminuant la consommation quotidienne de sel.

Limiter l’absorption

Alors que l’Organisation Mondiale de la Santé a fixé une norme maximale de 5 grammes par jour et par personne, soit l’équivalent d’une cuillère à café, les Français consomment en moyenne 8 grammes de sel quotidiennement selon l’étude Nutrinet. Cette surconsommation de chlorure de sodium serait responsable de 30 000 à 35 000 décès par an en France.

75 % du sel consommé est déjà présent dans les aliments, seuls 25% proviennent du sel ajouté pendant le repas. Pour réduire sa consommation en sel, il faut changer ses habitudes alimentaires de manière progressive de façon à ce que le goût s’adapte. Évitez les plats industriels qui apportent 80% des apports en chlorure de sodium. Limitez les aliments très salés : charcuterie, fromage, pain et plats préparés. Consommez davantage de fruits et de légumes qui protègent du risque cardiovasculaire. Si vous devez suivre un régime sans sel, utilisez des herbes aromatiques et des épices pour rehausser le goût de vos plats.

Arrêter de fumer : le point sur les méthodes

Le tabac est la première cause de mortalité évitable, c’est également le premier facteur de cancer, il provoque 66 000 décès par an en France. Un fumeur sur deux mourra des conséquences de la consommation de tabac.

cigarette arreter le tabac

La nicotine est la substance psychoactive responsable de la dépendance à la fois physique et psychologique des fumeurs. Arrêter de fumer est un objectif difficile mais réalisable à condition d’en avoir la volonté. Les rechutes sont fréquentes, c’est pourquoi il ne faut pas se décourager et trouver une méthode de sevrage adaptée à son mode de vie et à sa consommation de tabac. En fonction du degré de motivation et de dépendance de chaque fumeur, les méthodes de sevrage visent à soulager les symptômes dus au manque de nicotine.

Il existe plusieurs grandes familles de méthodes d’aide à l’arrêt du tabac, elles peuvent se combiner entre elles pour améliorer les chances de réussite à long terme, mais il ne faut pas oublier que ce ne sont que des béquilles à la motivation.

Les substituts nicotiniques

Par voie orale ou cutanée, ils existent sous différentes formes : patchs, gommes, inhaleurs ou comprimés. Leur principe est la diffusion de nicotine pour réduire voire supprimer les impressions de manque avec une diminution progressive du dosage. La durée de ce type de traitement est de 6 semaines à 6 mois. Ils doublent les chances d’arrêt à un an.

Thérapies médicamenteuses

Il existe deux traitements médicamenteux pour aider à arrêter de fumer. Le bupoprion (Zyban) et le varénicline (Champix) sont des substances psychotropes, c’est-à-dire qu’elles agissent sur l’état du système nerveux central. Ces médicaments réduisent le plaisir de fumer, les symptômes de manque et régulent la prise de poids. Toutefois, il existe de nombreux effets secondaires : insomnies, nausées, céphalées voire risque suicidaire. C’est pourquoi ils sont prescrits sur ordonnance et qu’un suivi médical régulier est fortement recommandé. À noter que l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé a établi une liste de médicaments nécessitant une enquête de pharmacovigilance dont le varénicline fait partie pour des suspicions de complication de troubles psychiatriques et de risques suicidaires.

Thérapies comportementales et cognitives

Seules ou en complément d’une aide médicamenteuse, elles améliorent les résultats en agissant sur les mécanismes mentaux et la dépendance psychologique. Ce sont les seules approches non-médicamenteuses dont l’efficacité est scientifiquement démontrée.

Pour que cette méthode soit efficace, il est important d’aborder ces deux aspects en même temps.

Par un apprentissage, les thérapies permettent de penser l’arrêt du tabagisme à long terme dans la perspective d’une meilleure qualité de vie. Elles peuvent être utilisées au cours des trois phases de l’arrêt du tabac : préparation, sevrage et prévention de la rechute.

Acupuncture et hypnothérapie

Le traitement par l’hypnose vise à ancrer l’image négative de la cigarette et les bénéfices de l’arrêt dans l’esprit du patient. Une à deux séances suffiraient sous condition d’avoir une motivation solide.

L’acupuncture traite la dépendance physique avec le placement des aiguilles à des points stratégiques. Selon les professionnels, une à deux séances sont nécessaires.

Faites appel à des professionnels reconnus si vous souhaitez utiliser ces techniques. Pour l’acupuncture, il doit s’agir d’un généraliste ou d’une sage-femme ayant obtenu le diplôme interuniversitaire d’acupuncture. Il n’existe pas de diplômes reconnus dans le domaine de l’hypnothérapie.

L’efficacité de ces deux méthodes n’a pas été prouvée scientifiquement.

Chaque fumeur désirant arrêter la cigarette doit donc choisir la méthode la plus adaptée en fonction de son mode de vie et de sa dépendance, le plus important étant de conserver une motivation à toute épreuve.

Hépatites, comment s’en prémunir ? 1/2

Parmi les six sortes d’hépatites virales de A à G identifiées à ce jour, les virus A, B et C sont les plus fréquents. Ainsi, le nombre de personnes touchées par l’hépatite B a doublé en dix ans et le phénomène ne connaît pas d’accalmie. Savez-vous vous en protéger ?

Vignette hépatites et virus

Le sujet est d’importance ; à l’occasion de la récente Journée mondiale contre l’hépatite, l’OMS* publie un nouveau cadre mondial pour prévenir et traiter ces infections, en partenariat avec ses États Membres.

Quatre domaines d’action sont couverts :
– sensibilisation, avec la promotion des partenariats et la mobilisation des ressources ;
– intégration des données scientifiques dans la politique et l’action ;
– prévention de la transmission ;
– dépistage, soins et traitement.

L’hépatite : des formes multiples, un même mal
L’hépatite désigne toute inflammation aiguë ou chronique du foie. On connait mieux les formes virales (notées de A à G) et alcoolique que médicamenteuses, toxiques ou auto-immunes. Elle peut être aiguë – lors du contact de l’organisme avec le virus –  ou chronique – persistance au-delà de 6 mois après le début de l’infection. Si elle évolue vers une forme grave (cirrhose ou cancer), elle est dite fulminante.

Si les symptômes sont parfois inexistants ou indolores, la maladie n’en est pas moins dangereuse : elle provoque ainsi le décès d’environ un million de personnes par an. On peut découvrir qu’on est malade quand l’infection a déjà atteint le stade chronique, parfois des décennies après la première mise en contact. C’est le cas notamment pour les types B et C, à l’origine de près de 80 % des cas de cancer du foie.

Des symptômes rares voire inexistants
«Dans l’immense majorité des cas, les personnes infectées par l’hépatite ne s’en aperçoivent pas et ne sont pas diagnostiquées, ni traitées » explique le Dr Sylvie Briand au Département de l’OMS travaillant sur les pandémies et épidémies. Tout au plus pourra-t-on souffrir de fatigue, nausées, fièvre, perte d’appétit, maux de tête, symptômes non spécifiques. Des urines foncées, des douleurs ostéoarticulaires ou une jaunisse (ictère) devraient davantage amener à consulter.

Les différents types d’hépatite
On distingue les hépatites virales des formes non virales. Les premières sont causées par une infection à un virus, les secondes par l’ingestion de produits toxiques pour le foie (alcool, produits chimiques toxiques, etc.).

Quelle que soit la forme virale qu’elle revêt, il est à noter que l’hépatite est beaucoup plus fréquente dans les pays pauvres et non industrialisés que développés. En Afrique, 5 % de la population souffre de l’hépatite C, contre 3 % pour le reste du monde.

L’hépatite A
Le virus de l’hépatite A (VHA) se transmet essentiellement par l’absorption d’eau ou d’aliments contaminés par des matières fécales. Une hygiène précaire favorise donc la transmission de la maladie, qui peut être prévenue par la vaccination. Chaque année, environ dix millions de personnes sont infectées par le virus dans le monde, particulièrement dans les régions où les conditions d’hygiène sont mauvaises. Dans les pays industrialisés, l’infection est généralement contractée au cours de voyages dans des pays présentant une forte incidence de la maladie. L’infection confère une immunité à vie.

L’hépatite B
Le virus de l’hépatite B se transmet principalement par voie sexuelle ou sanguine. Cent fois plus contagieux que le virus du sida, il fait partie des dix virus les plus redoutables du monde. Cette maladie est considérée comme une IST (Infection Sexuellement Transmise). Le nourrisson dont la mère est porteuse de l’hépatite B ou C sera vacciné dès la naissance.

A l’instar de l’hépatite C, la maladie peut évoluer vers une forme chronique. Dans le cas d’une consommation excessive d’alcool, elle expose au risque de cancer du foie.

L’hépatite C
Le virus se transmet principalement lors de l’exposition à du sang infecté (transfusion de sang, injections pratiquées avec du matériel non stérile et consommation de drogues injectables). L’infection se caractérise par une inflammation du foie (l’hépatite) qui est souvent asymptomatique, mais qui peut évoluer vers une hépatite chronique et plus tard une cirrhose (fibrose cicatricielle du foie) et un cancer du foie. Il n’existe à ce jour pas de vaccin contre le VHC.

A suivre :
– Les hépatites D, E et G
– Les voies de transmission
– Les précautions à prendre
– Les traitements disponibles

*Organisation Mondiale de la Santé
Sources
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed
http://www.mongeneraliste.be/maladies-adultes/188-hepatites-a-b-c-un-alphabet-peu-rejouissant
http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=hepatites_pm
http://www.who.int/mediacentre/events/annual/world_hepatitis_day/fr/index.html
http://www.who.int/mediacentre/news/notes/2012/world_hepatitis_day_20120725/fr/index.html
http://www.who.int/wer/2012/wer8728_29.pdf
http://www.cancer-environnement.fr/217-Foie.ce.aspx
http://www.hepatites-info-service.org/?-Le-vaccin-contre-l-hepatite-A-
http://www.hepatites-info-service.org/sites/his/IMG/pdf/Transmission_hepatites.pdf
http://www.aides.org/chiffres-hepatites
http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/hepatite_c/14731-hepatite-c-espoir-deux-nouveaux-traitements.htm
http://www.leem.org/article/y-t-il-des-progres-dans-champ-des-hepatites

Choisir sa contraception 3/3

Pour clôturer le dossier « Choisir sa contraception », nous abordons les méthodes contraceptives mécaniques locales dites « barrière ».

Préservatif masculin

Facile d’accès, c’est le moyen de contraception le plus courant chez les jeunes : 87% en ont utilisé lors de leur premier rapport sexuel. Il empêche le passage des spermatozoïdes et donc la fécondation.

Il en existe de multiples variétés et tailles disponibles en pharmacie, dans des distributeurs ou grandes surfaces. En cas d’allergie au latex, il est possible d’utiliser des préservatifs en polyuréthane qui ne provoquent pas de gêne. Sans prescription médicale et à partir de 20 centimes l’unité, l’assurance maladie ne les rembourse pas.

Avec le préservatif féminin, c’est la seule méthode contraceptive qui protège des infections sexuellement transmissibles et du VIH.

preservatif masculin

Préservatif féminin

Moins courant que le préservatif masculin, il se présente sous forme de gaine munie d’un anneau souple. Il se place dans le vagin et peut être mis en place plusieurs heures avant le rapport.

Ce préservatif est plus cher que le préservatif masculin : 8,70 euros la boîte de 3 en pharmacie, non pris en charge par la sécurité sociale.

Cape cervicale & diaphragme

Le diaphragme se présente sous la forme d’une membrane en silicone ronde et concave sur ressort circulaire. La cape cervicale a une forme de capuchon et fonctionne sur le même principe. Ces dispositifs doivent être placés en avance dans le vagin pour recouvrir le col de l’utérus, ils agissent donc en obstacle mécanique pour empêcher les spermatozoïdes d’atteindre l’ovule. L’utilisation de spermicides en complément est fortement conseillée pour augmenter l’efficacité de ces méthodes contraceptives. On dénombre plusieurs avantages à ces dispositifs : il n’y a pas de contre-indication médicale et ils sont réutilisables et réversibles immédiatement. Cependant, pour les utiliser, il faut bien connaître son corps et apprendre à les placer avec un médecin ou une sage-femme car les manipulations (placement, retrait) sont délicates.

Le coût d’un diaphragme est d’environ 33 euros pour un modèle en latex et 42 euros en silicone. Il est remboursé sur la base de 3,14 euros. On le trouve en pharmacie après consultation avec un médecin, un gynécologue ou une sage-femme. La cape cervicale n’est pas remboursée, elle coûte environ 52 euros.

cape cervicale

Spermicides

Ce sont des substances qui inactivent et détruisent les spermatozoïdes. Elles peuvent prendre différentes formes : ovule, crème ou éponge. Leur efficacité est très aléatoire, mieux vaut les utiliser en complément d’une méthode mécanique pour avoir une double protection. Les spermicides peuvent être obtenus sans ordonnance en pharmacie, selon le type, ils coûtent entre 7 et 16 euros.

Les méthodes dites « naturelles »  visant à identifier la période d’ovulation (Ogino, Billings, températures) n’ont volontairement pas été évoquées dans ce dossier car elles sont jugées trop aléatoires (jusqu’à 20 % d’échec).

Il existe pour les couples une multitude de solutions contraceptives qui s’adaptent à toutes les situations. L’important est de prendre en compte l’ensemble des facteurs (antécédents médicaux, caractères, vie sentimentale) pour faire un choix en connaissance de cause. Toutefois, lors d’une mauvaise utilisation ou dans des cas rares, un risque de grossesse peut apparaître : consultez un médecin au plus vite et utilisez une méthode contraceptive d’urgence (pilule du lendemain de manière exceptionnelle ou dispositif intra utérin en cuivre). En cas de doutes ou de questions, n’hésitez pas à consulter un médecin qui pourra vous apporter des réponses fiables.

Le diabète, fléau du XXIe siècle ? 1/3

Trois millions et demi, c’est le nombre de personnes souffrant du diabète en France, tous types confondus. A l’échelle mondiale, ce sont plus de 280 millions de personnes qui sont concernées, près de dix fois plus qu’en 1985. Que faire pour enrayer ce fléau ?

Kit d'insuline diabète type 1

Le diabète, peste des temps modernes ?
Depuis quelques décennies, il se développe de manière épidémique, et ce dans tous les pays, affectant environ 5 % des adultes. La génétique n’est pas la seule incriminée dans la survenance de la maladie ; s’ajoutent des facteurs environnementaux liés au mode de vie et à l’urbanisation. L’Asie du sud-est jusqu’ici épargnée ne fait plus exception, quand elle adopte les codes alimentaires occidentaux.

Une histoire de glycémie
Maladie chronique et invalidante, le diabète est un dysfonctionnement du système de régulation de la glycémie, aux causes et formes diverses (sécrétion ou réponse à l’insuline notamment). Après un repas, la glycémie augmente, tandis qu’elle diminue lors d’un exercice physique. En temps normal, c’est l’insuline, produite par le pancréas, qui en régule le taux. Dans le diabète, on observe un problème de régulation du taux de glucose entraînant une hypo- ou hyperglycémie dommageable à l’organisme. On sait aujourd’hui que celle-ci est dans certains cas influencée par l’alimentation, l’activité physique et le stress.

Plusieurs types de diabète

Carnet de suivi glycémie dans diabète type 1
– Type 1, diabète insulinodépendant (DID) dit « sucré » ; il représente 10 à 15 % des cas de diabète et survient le plus souvent chez un sujet non obèse, avant l’âge de 30 ans ou beaucoup plus tôt. Ici, l’on parle de maladie auto-immune car les anticorps attaquent les cellules du pancréas fabriquant l’insuline. Ceux qui en souffrent doivent contrôler plusieurs fois par jour leur glycémie via un lecteur. Le résultat permet de doser les auto-injections d’insuline visant à réguler le taux de glucose.

– Type 2, diabète de la maturité dit « gras » ; en progression constante à cause de la sédentarité et d’une alimentation trop calorique et trop grasse, il concerne près de 80 % des cas de diabète et résulte d’une mauvaise utilisation de l’insuline par l’organisme. Dans plus de trois quarts des cas, les diabétiques de ce type sont en surpoids ou obèses, ce qui accroît par ailleurs le risque de maladies cardiovasculaires.

– Diabète gestationnel : il se manifeste pendant la grossesse pour disparaître le plus souvent spontanément. Il peut être un précurseur d’un diabète de type 2, ce qui doit inciter à la vigilance. Habituellement, un contrôle du régime alimentaire et du poids suffisent à maintenir la glycémie dans les valeurs normales.

– Diabètes secondaires : très rares, ils succèdent à certaines maladies (endocrines ou du foie) ou à des médicaments (comme les corticoïdes ou antipsychotiques), d’où leur nom.

Êtes-vous un diabétique qui s’ignore ?
S’ajoute une autre catégorie, estimée à 500 000 personnes en France, celle des personnes diabétiques qui ne le savent pas. En effet, la maladie peut ne pas être diagnostiquée, les symptômes étant parfois peu marqués. Quand on s’en rend compte, les complications sont hélas déjà présentes, d’où l’importance de pratiquer un dépistage, surtout si les parents proches en sont atteints.

Des symptômes communs
Quel que soit le type de diabète, on observe peu ou prou les manifestations suivantes :
– une soif vive,
– des urines abondantes et fréquentes,
– une fatigue excessive,
– un amaigrissement,
– des douleurs abdominales,
– des infections.

En revanche, les traitements seront différents selon le type de diabète.

La maladie est discrète, anticipez !
Dans le diabète de type 2, il est avéré que la sédentarité, l’alimentation trop riche en graisses saturées et produits animaux, le manque de fibres végétales, le surplus de poids notamment abdominal et l’hypertension constituent des facteurs de risques accrus. Dans ce cas, les besoins en insuline augmentent et surmènent le pancréas. S’il y a également consommation d’alcool et tabagisme, le cocktail devient explosif.

Pourtant, la maladie peut évoluer sans se manifester pendant plusieurs années. Une seule réponse pour éviter ou réduire le risque de la développer et ses complications : adopter une stratégie d’anticipation alors qu’on est bien portant.

Sous réserve de contre-indications, on adoptera les mesures suivantes :
– régime alimentaire équilibré et riche en fibres,
– mode de vie actif et sportif,
– surveillance de la glycémie et dépistage à partir de 40 ans.

A noter : l’activité physique fait baisser d’environ 50 % les risques de devenir diabétique à moyen terme chez les sujets concernés.

A suivre :
– Les risques associés aux différents diabètes
– Les traitements et innovations thérapeutiques
– Le régime à suivre
– Les gestes essentiels à adopter

Sources
http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/diabete/articles/15308-pancreas-artificiel-diabetiques.htm
http://www.diabete-france.net/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Diab%C3%A8te
http://sante-medecine.commentcamarche.net/contents/diabete/08_alimentation_regime_et_diabete.php3
http://www.afd.asso.fr/
http://www.passeportsante.net/
http://static.ccm2.net/sante-medecine.commentcamarche.net/contents/booklet-web.pdf
http://www.afd.asso.fr/diabete-actus/magazine-equilibre
http://www.servier.fr/Servier-et-la-societe-fran%C3%A7aise-Vaiomer-signent-un-accord-de-partenariat-dans-le-diabete-de-type-2

Choisir sa contraception 2/3

Pour faire suite à notre dossier « Choisir sa contraception », nous nous penchons aujourd’hui sur les dispositifs intra utérin. Anciennement appelé stérilet, le dispositif intra utérin n’est pas réservé aux femmes ayant eu des enfants et ne rend pas stérile. Deux types de dispositifs existent.

  • Le dispositif intra utérin au cuivre

Il se présente sous la forme d’un objet de 3,5 cm de long avec deux manchons de cuivre. C’est en effet cette matière qui est contraceptive car elle rend les spermatozoïdes inactifs par son effet spermicide. Efficace pour une durée de 5 à 10 ans, le dispositif est placé dans l’utérus par un médecin, la pose est très rapide et pas ou peu douloureuse, mais peut être désagréable pour certaines femmes en particulier les nullipares. La pose est généralement faite pendant les règles, lorsque le col est un peu ouvert.

dispositif intra uterin cuivre

  • Le dispositif intra utérin hormonal

Le dispositif en forme de T contient une hormone progestative délivrée par petite dose pendant 5 ans. Cette hormone a deux effets : d’une part un effet contraceptif car elle épaissit les secrétions du col de l’utérus et les rend infranchissables par les spermatozoïdes, et d’autre part un effet thérapeutique avec la diminution du volume et de la durée des menstruations. Le dispositif intra utérin hormonal a les mêmes effets secondaires que les méthodes hormonales.

Prescrit par un médecin qui en détermine la taille, on l’obtient en pharmacie avec une ordonnance.

DIU hormonal

Ces deux méthodes sont remboursées à 65% par l’assurance maladie.

 

L’ostéoporose, maladie ou phénomène naturel dû au vieillissement ?

Très invalidante, l’ostéoporose avance à pas feutrés ; pourtant, elle touche plus de 200 millions de personnes dans le monde. Une femme sur deux et un homme sur cinq en souffriront au cours de leur vie.

Une vie sans ostéoporose

Due à une diminution et une altération de la masse osseuse, l’ostéoporose se traduit par une fragilité excessive du squelette. Les chutes et fractures induites, notamment celle du col du fémur, augmentent par ricochet la morbi-mortalité de ceux qui en sont victimes. Après la ménopause, les femmes sont plus touchées que les hommes du fait d’une moindre protection hormonale.

Des causes diverses
Si l’âge et les facteurs génétiques ont leur importance, on note dans la plupart des cas une mauvaise hygiène de vie, entraînant divers désordres à l’origine d’une moindre densité osseuse.

Le principal responsable est le fameux manque de calcium, qu’on devrait associer à la vitamine D, pourtant rarement citée en duo du précédent. Une insuffisance de celle-ci empêche en effet le calcium de se fixer correctement dans la substance osseuse. Particulièrement présente dans les huiles de poisson (flétan et carpe en tête), elle devrait idéalement accompagner la supplémentation calcique, issue de l’alimentation de préférence. Ensemble, ils améliorent le tonus musculaire et réduisent le risque de chutes. Mais attention aux surdosages de calcium : ils augmentent le risque d’attaque cardiaque.

Les laitages sont-ils vraiment la bonne réponse ?
On nous dit depuis longtemps que le seul moyen de recharger nos os en calcium, c’est d’absorber des produits laitiers en grande quantité. Il est intéressant de noter qu’en Chine, les fractures d’ostéoporose après 50 ans sont cinq fois moins fréquentes qu’aux Etats-Unis, tandis qu’en Gambie, elles sont quasiment inconnues. Dans ces deux pays, un point commun : on ne mange et/ou on ne trouve pas de laitages.

France, Suède, Norvège, Finlande, Irlande, Allemagne et Etats-Unis partagent, quant à eux, un triste record : celui du plus grand nombre de cas d’ostéoporose, la Suède en tête. Ici, la consommation en laitages est la plus élevée au monde.

De fait, cette surconsommation provoque une acidité tissulaire dommageable pour le corps. Lorsqu’il y a trop d’acide dans l’organisme, celui-ci puise dans son capital osseux pour compenser et les os se fragilisent. Cette perte de calcium serait un transfert pour compenser l’excès de charge acide apporté par l’alimentation.

Rétablir l’équilibre acido-basique par l’adoption de mesures hygiénodiététiques
« Le principal message à faire passer est qu’il faut traiter les carences d’apport en calcium, si possible par l’alimentation, et qu’il n’y a pas de supplémentation systématique à faire », indique le professeur Roux. Ainsi, traiter les carences par l’alimentation permet-il de restaurer l’équilibre acido-basique, témoin de la régulation par notre organisme du pH sanguin. Des bandelettes d’auto-test du Ph urinaire, distribuées en pharmacies et magasins bio, permettent de contrôler très facilement son terrain. Selon le résultat, on pourra corriger son alimentation à l’aide de gestes simples, à commencer par le citron, dont l’acidité basifiante lutte contre l’acidose ; de nombreux sites indiquent quels aliments privilégier selon sa tendance.

La prévention, premier traitement contre l’ostéoporose après 50 ans
Avant d’envisager une pharmacothérapie potentiellement lourde et dotée d’effets secondaires parfois inconfortables, notre premier réflexe devrait être celui du mouvement, assorti des mesures suivantes :

– pratiquer un sport, comme des marches douces mais régulières, mobiliser les articulations quotidiennement, premiers gestes pour entretenir et renforcer durablement le squelette ;
– effectuer une ostéodensitométrie préventive ;
– réduire les apports de protéines animales ;
– soigner l’alimentation en incluant fruits et légumes dans son assiette. Leurs sels organiques limitent l’apport en sel de table et permettent de lutter efficacement contre l’acidification tissulaire.

En guise de conclusion, citons le docteur Roland Weinsier du département Sciences de la nutrition à l’université de l’Alabama. Il a réalisé la synthèse de plus de cinquante-sept études sur les vingt dernières années et en déduit que « les éléments scientifiques dont on dispose ne permettent pas de soutenir la recommandation qui vise à encourager la consommation quotidienne de laitages pour favoriser la santé des os. »
Article publié dans le journal scientifique « American Journal of Clinical Nutrition ».


Sources
http://www.jydionne.com/calcium-danger/
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2010/09/05/10393-osteoporose-faut-il-prendre-calcium
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/06/01/20002-20120601ARTFIG00631-collecte-record-de-lait-de-vache-en-france.php
http://centre.france3.fr/info/peut-on-prevenir-l-osteoporose—72002449.html
http://www.sante-et-nutrition.com/osteoporose-et-equilibre-acido-basique-faisons-le-point.html
http://www.paris-normandie.fr/article/le-docteur-vous-repond/osteoporose-la-spirale-sans-fin
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vitamine_D#Sources_alimentaires
http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/osteoporose/8151-osteoporose-nouveaux-traitements.htm
http://www.regimes.net/une-histoire-os/
http://www.thierrysouccar.com/les_livres/nutrition/lait_mensonges_et_propagande_epuise
http://www.scienceosport.fr/equilibre-acido-basique

L’autisme, de la sensibilisation à la reconnaissance

Grande Cause Nationale 2012, l’autisme ne cesse de faire parler de lui. Présenté tour à tour comme une maladie psychologique, génétique, environnementale ou comme le produit de déficits divers, il donne du fil à retordre aux chercheurs, soignants et, bien sûr, aux proches des personnes autistes. Face à un processus protéiforme, quelle est la réponse la mieux adaptée ?

L'autisme, Grande Cause Nationale 2012
L’état de la recherche montre que les déficits cognitifs et comportementaux des autistes seraient dus à diverses anomalies neurodéveloppementales et génétiques. En dépit de celles-ci, certains autistes présentent une intelligence indéniable, que les tests censés la mesurer ne savent souvent pas décoder. La prononciation de quelques mots seulement peut ainsi cohabiter avec un raisonnement complexe, ce qui pose aussi la question de la place des autistes dans la société, et de la valorisation professionnelle de leurs compétences.

Etes-vous autiste ?
Si l’on connait les symptômes autistes – interactions sociales altérées, troubles de la communication verbale et non-verbale, champ d’activités restreint – on sait moins que plus de 2 % de la population répond aux critères comportementaux de l’autisme, sans que l’autonomie en soit affectée. Selon une récente étude coréenne, il passerait même inaperçu, sans qu’on puisse de fait évoquer la notion de maladie.

De nouvelles pistes pour expliquer l’autisme
On a constaté que les cas d’autisme chez les enfants d’immigrés somaliens au Canada ou en Suède sont plus nombreux que chez les enfants restés en Somalie. Les chercheurs posent différentes hypothèses : carence en vitamine D des mères pendant la grossesse, beaucoup moins présente dans les latitudes septentrionales, ou exposition à une nourriture et à des bactéries occidentales. Dans les deux cas, les enfants présentent très tôt un retard mental sévère. Des études sont en cours, pour infirmer ou confirmer l’hypothèse.

Des différences plus qu’une maladie
Ce que l’on sait aujourd’hui de l’autisme nous conduit à observer une organisation cérébrale différente plutôt qu’à diagnostiquer une maladie. Ainsi, l’information et les émotions sont-elles traitées selon un mode propre chez les uns tandis que des capacités visuelles ou mnésiques exceptionnelles sont observées chez d’autres. Après un dépistage précoce, un apprentissage adapté à ces modes de pensée spécifiques devrait constituer l’étape incontournable de la prise en charge des personnes autistes. Celle-ci comprend des dispositifs éducatifs et médicaux, qui vont de la pharmacothérapie à la rééducation orthophonique, en passant par la psychothérapie. Dans tous les cas, il est crucial aujourd’hui de faire progresser l’adaptation plutôt que de faire disparaître des signes d’autisme.

Le pari de l’intelligence
Hier cantonnés dans des structures spécialisées, les autistes ont tout à gagner à se voir reconnaître de multiples formes d’intelligence le plus tôt possible, et à bénéficier de méthodes d’enseignement conçues pour valoriser leur potentiel intellectuel. Si l’encadrement reste encore insuffisant en France, leur scolarisation a pour autant nettement augmenté depuis 2005, pour atteindre environ 50 % des enfants de plus de trois ans. Bel encouragement à intégrer leurs différences plutôt qu’à les stigmatiser.

Sources :
–  http://www.arte.tv/fr/L-enigme-de-l-autisme—la-piste-bacterienne-/6714470,CmC=6714492.html
–  http://autisme-info.blogspot.fr/
–  http://irreductiblegauloise.wordpress.com/tag/somalien/
–  http://www.journee-mondiale.com/88/2_avril-sensibilisation_autisme.htm
–  http://www.vaincrelautisme.org/content/l-autisme-grande-cause-nationale-2012
–  Cerveau & psycho n° 51 – mai-juin 2012

Choisir sa contraception 1/3

Le point sur les méthodes contraceptives

La contraception a bouleversé la vie de nombreuses femmes. Elle permet chaque année de sauver 250 000 vies dans le monde selon une étude publiée dans la revue médicale « The Lancet ». Dans les pays en développement, la contraception a permis de réduire la mortalité maternelle de 40% au cours de ces 20 dernières années.

Pilule, préservatif, patch, anneau, implant, stérilet… Il existe aujourd’hui de nombreuses méthodes contraceptives à disposition des femmes. Il n’y a pas de contraception idéale, celle ci doit avant tout être adaptée au mode de vie.

Avant de choisir une contraception, faire un constat de différents critères avec un médecin est indispensable, les facteurs à prendre en compte sont entre autres :

–      Les antécédents médicaux : cholestérol, hypertension, diabète, maladies cardiovasculaires…

–      Le caractère : rigoureux ou pas

–      Le mode de vie : tabagisme, stabilité de la vie sentimentale ou multiplicité des partenaires

Nous vous proposons un tour d’horizon des dispositifs de trois grandes familles de méthodes contraceptives. Tout d’abord, ce sont les méthodes contraceptives hormonales qui seront abordées.

La pilule

C’est le moyen de contraception le plus diffusé, surtout chez les jeunes femmes puisque 80,8% de celles qui ont entre 20 et 24 ans la prennent. Il existe deux types de pilules : les combinées, qui associent œstrogènes et progestatifs et les micro dosées qui contiennent uniquement des progestatifs.

L’inconvénient de cette méthode est la rigueur qu’elle demande pour être efficace, une prise quotidienne à heure fixe doit absolument être respectée. En cas d’oubli, il y a un risque de grossesse.

Les hormones de synthèse peuvent provoquer des effets secondaires chez certaines femmes : perturbation du cycle menstruel, saignements, tensions mammaires… Si les symptômes persistent, consultez un médecin.

Prescrite par un médecin, un gynécologue ou une sage-femme, elle est disponible en pharmacie à différents tarifs. Certaines pilules sont remboursées par l’assurance maladie.

Plaquette pilule

Le patch

 Le patch contraceptif est à coller soi même sur la peau une fois par semaine. Cette opération est à renouveler tous les sept jours pendant trois semaines. Le principe actif, similaire à une pilule combinée, pénètre par la peau et assure une protection pendant la durée de l’application et une semaine supplémentaire, tout comme la pilule. Le patch n’est pas remboursé, il s’obtient en pharmacie avec une ordonnance.

patch contraceptif

L’implant

Il se présente sous la forme d’un bâtonnet cylindrique  de 4 cm de long et 2 mm de large, il contient des hormones supprimant l’ovulation, comme toutes les méthodes hormonales. Placé dans le bras sous anesthésie locale, il devient invisible et indolore. Son avantage principal réside dans sa simplicité d’utilisation puisque l’implant est efficace pendant trois ans. Disponible sous ordonnance, il coûte 138 euros et est remboursé à hauteur de 65%. En cas d’effets secondaires trop importants (prise de poids, acné), il peut être retiré à tout moment.

L’anneau contraceptif

C’est un cercle en plastique poreux contenant une association d’hormones : estrogènes et progestatifs, diffusée dans le corps à travers la paroi vaginale. Il faut le placer soi-même dans le vagin où il reste en place pendant trois semaines. La quatrième semaine, sans anneau, provoque l’apparition des règles. Cette méthode est recommandée pour les femmes qui n’ont pas envie de prendre une pilule tous les jours. En revanche, l’anneau comporte les mêmes effets secondaires et il peut être expulsé, à la suite d’un rapport sexuel par exemple.

anneau contraceptif

Echographies de convenance : quels risques ?

echographie bebe

Acte non médical

La Haute Autorité de Santé (HAS) a présenté lundi un rapport alarmant sur les échographies de convenance. Cette pratique consiste à réaliser des clichés en 3D du fœtus pour avoir un souvenir de l’enfant à naître. Un vrai succès chez les futurs parents qui peuvent ainsi profiter de ce moment en dehors d’un cadre médical souvent ressenti comme froid.

Pourtant, la HAS pointe ces échographies fœtales commerciales sans motif médical. Il existe selon l’organisation un risque d’interaction entre pratiques médicales et commerciales qui rend cet acte contraire au code de déontologie des médecins et sages-femmes.

Théoriquement, une échographie est réalisée dans le but d’un diagnostic, dépistage ou suivi exclusivement par un médecin disposant d’un diplôme inter universitaire en gynécologie obstétrique ou par une sage femme titulaire d’une attestation en échographie obstétricale.

Vide juridique

Toutefois, il existe une faille dans la réglementation. En effet, le marché des échographes d’occasion n’est pas soumis à des dispositions particulières. La HAS recommande donc un meilleur encadrement juridique de l’acquisition et de la revente des appareils échographiques.

En outre, deux autres risques peuvent être signalés. D’une part, un risque psychoaffectif pour les parents et l’entourage en l’absence de personnel compétent. En effet, si les parents se posent des questions sur la santé ou le développement de l’enfant, le personnel ne dispose pas des connaissances et de la formation nécessaires pour y répondre avec précision. D’autre part, un éventuel danger pour la santé du fœtus lors d’une exposition prolongée aux ultrasons. Au nom du principe de précaution, l’Agence nationale de Sécurité du Médicament déconseille ces échographies commerciales depuis 2005.

Malgré un réel engouement pour les échographies de convenance, la prudence reste de mise en attendant un meilleur encadrement et des réponses quant à la santé de l’enfant à naître.