Bientôt un vaccin contre l’asthme ?

asthme

Zoom sur l’asthme allergique

L’asthme est une maladie chronique inflammatoire et respiratoire causée par une réactivité anormale contre des allergènes de l’environnement. Selon l’OMS, cette maladie affecte plus de 300 millions de personnes dans le monde. Le nombre d’asthmatique a doublé ces dix dernières années et près de 250 000 personnes en décèdent prématurément tous les ans. L’asthme connaît une expansion récente depuis 40 ans dans les pays développés à forte industrialisation.

La manifestation de l’asthme se fait par crises : les bronches et les bronchioles, dont le rôle est de protéger les poumons des agressions extérieures, sont enflammées et affectent donc la capacité à respirer correctement. Physiologiquement, la crise d’asthme se traduit par une obstruction soudaine et rapide des voies bronchiques, une suffocation et un manque d’oxygène dans le sang. Il s’agit d’une urgence vitale nécessitant une prise en charge spécifique.

Une prise en charge incomplète

Aujourd’hui seules deux méthodes existent pour soigner les asthmatiques. D’une part l’administration de corticoïdes sous la forme de bronchodilatateurs (la Ventoline par exemple) et d’autre part l’application du processus de désensibilisation, c’est à dire l’administration répétée de doses croissantes d’allergène afin de réduire l’hypersensibilité lors des expositions futures. Ces procédés diminuent les symptômes et suspendent temporairement la maladie mais ne la font pas disparaître pour autant.

Découverte sur des souris asthmatiques

Les chercheurs de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) et du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) de l’Université de Nantes ont développé un nouveau procédé de vaccination sur des souris asthmatiques, l’étude est à paraître dans la revue médicale Human Gene Therapy.

Cette technique révolutionnaire est basée sur l’ADN de la substance allergisante, celui-ci est injecté par voie intramusculaire. Deux injections à trois semaines d’intervalles provoquent chez les souris asthmatiques la fabrication d’anticorps et réduisent leur hypersensibilité. Un développement pré-clinique pour de futurs essais cliniques chez l’homme est en cours de réalisation. Cette découverte représente un grand espoir pour les personnes souffrant d’asthmes.